Comment « entendront-ils » ?
Il y a les peuples « sans accès à l’Évangile », pour lesquels les églises prient de plus en plus. Mais il y a aussi, dans de très nombreux pays, des « peuples ignorés », comme les sourds et malentendants. Eux aussi ont besoin de connaître l’Amour de Jésus et ils sont bien souvent oubliés ! Depuis des années, Béatrice, notre missionnaire, prie pour les projets de traduction biblique en langue des signes. Lors d’un séjour auprès d’une ethnie au Sahel, son cœur a été touché par tous ces adultes et enfants coupés de leur communauté en raison de leur différence. Ils n’ont pas de centre spécialisé à proximité, les familles n’ont pas d’aide pour les accompagner et ils vivent dans un environnement qui les stigmatise et les isole.
Dieu a répondu favorablement à sa prière et depuis quelques mois, une opportunité s’est présentée pour engager un travail en faveur des personnes sourdes et malentendantes. N’étant pas professionnelle dans le domaine, notre missionnaire est en contact avec des personnes compétentes en Europe. L’objectif est de publier 20 livres numériques, incluant pour chaque page des vidéos en langue des signes, pour les élèves des écoles spécialisées.
Il y a plusieurs écoles pour Déficients Auditifs (EDA) dans cette grande région. La majorité des enseignants sont entendants assignés à ces postes par l’État, c’est souvent un monde et une langue qu’ils découvrent en prenant leur fonction, sans préparation, et au fil des années ils acquièrent des compétences auprès de leurs collègues malentendants.
Après plusieurs visites dans des écoles, l’équipe a pu organiser un atelier de présentation d’un logiciel qui permet de faire des livres numériques incluant des vidéos en langue des signes pour chaque page, pour 10 enseignants sourds. Nous prions que chacune des écoles continue à produire des livres numériques et à les rendre disponibles via l’application dédiée pour toutes les EDA et parents d’enfants sourds afin que ces derniers puissent mieux appréhender la lecture et l’écriture du français.
En raison de la pandémie et des restrictions de voyages, l’avancement de ce projet se trouve quelque peu retardé.